La Mare Mythique
LES ÉLÉMENTS ET LA CALEBASSE
Les éléments agissent dans le corps étherique, ils n’en demeurent pas moins actifs dans les plans supérieurs. En effet, si leur action est externe dans le corps étherique, elle est interne dans la matrice la plus subtile (qui relie le triple au plan spirituel). Cette action des quatre éléments à l’intérieur du corps n’est pas sans rappeler la structure de l’ADN au sein de toute vie. Et ce pouvoir interne, donc caché, est la source d’énergie et de vie auprès de laquelle tout initié se ressource et fortifie son immunité. Dans les traditions chamaniques, l’énergie de la nature se dessine comme suit : 4 éléments (parties supérieures et inférieures) sont placés au centre d’une sphère, dont la moitié inférieure représente la terre et la moitié supérieure le ciel atmosphérique et la voûte céleste.
LA MÉDITATION À LA MARE MYTHIQUE
La mare mythique des traditions chamaniques est dans la nature le lieu le plus chargé de vie (d’ADN). Ceci met en évidence la compréhension dont ont fait preuve ces peuples sur les relations entre la vie, l’eau et l’ADN. L’ADN, conçu symboliquement par les anciens, s’illustre dans leurs représentations spiralées, sinusoïdales, et surtout dans la forme ondulée du serpent de notre mère nature.
L’EAU, DAATH - LE MIROIR
L’étang du Roi-Pêcheur évoque un écho miniature de la mer ; or la mer, tout comme la mare mythique, désigne le puits abyssal (de la connaissance). Du roi de l’au-delà Mananann, nous devrions dire plus précisément, grâce à l’appui des mythes africains, qu’il exprime la divinité psychopompe qui embarque les morts sur les flots de l’énergie, les conduisant jusqu’au puits abyssal de la connaissance. Le puits représente également un miroir magique qui réfléchit le plan émanatif (monde spirituel), et octroie ainsi au mort comme à l’initié la possibilité d’atteindre le centre du cosmos par l’egressus ad ultima. Le miroir de la connaissance se situe dans la cabbale entre le plan spirituel, ou monde de l’émanation, et le monde de la création, formant ainsi un pont au-dessus de l’abîme (nom donné à la séphirah invisible Daath) permettant à l’initié d’atteindre le plan spirituel. Nous remarquons que Mananann, divinité de l’au-delà attachée à l’océan (la mare mythique), se place sans détour au niveau de la Daath de l’arbre cabbalistique et que le miroir magique réfléchit le plan spirituel à l’envers, évoquant de fait la nécessité de connaître les principes d’inversion pour accéder au plan sacré de l’émanation. Les initiés contemplent les reflets du ciel et des lumières, et développent peu à les voies neurologiques propres à éveiller la voyance. |
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